Par Jacque
L’effet Dunning-Kruger, également appelé l’effet de « surconfiance » (excès de confiance), est un « biais cognitif »[1] selon lequel les moins qualifiés dans un domaine surestiment leurs compétences. Cet effet a été démontré par une série d’expériences qui ont été menées par des psychologues américains, David Dunning et Justin Kruger. Une anecdote raconte qu’en 1995, aux États-Unis, un individu attaqua deux banques le visage enduit de jus de citron. Arrêté, il expliqua avec aplomb qu’il pensait devenir invisible pour les caméras de surveillance, selon le même principe que l’encre sympathique !
La surconfiance est la propension d’un individu à surestimer ses probabilités de succès ou la véracité de ses jugements (Oskamp, 1965). Il revient à Oskamp[2] (1965) d’avoir, le premier, montré l’effet de la surconfiance dans le jugement individuel.
Or personne ne peut prétendre savoir ce qu’il ignore !
Dès lors que penser de la démagogie, de la mauvaise foi, de la croyance dans les « fake-news », de ce nouveau phénomène : les « influenceurs » sur les réseaux sociaux, de la persévérance dans sa propre croyance, … ?
Ce « biais cognitif » pourrait également expliquer le principe de Peter[3] selon lequel chacun atteint son niveau d’incompétence dans une organisation « Chaque employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence » [4]!
Des pistes pour mieux comprendre, se comprendre et comprendre l’autre en guise de conclusion provisoire de cet article : l’humilité, la lucidité[5], …et
https://www.psychotherapie-psychodrame.be/2016/01/31/la-lucidite/
Mots-clés : excès de confiance, biais cognitif, principe de Peter, humilité, lucidité.
[1]https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger. Un biais cognitif est une distorsion dans le traitement cognitif d’une information. Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. Les biais cognitifs conduisent le sujet à accorder des importances différentes à des faits de même nature et peuvent être repérés lorsque des paradoxes ou des erreurs apparaissent dans un raisonnement ou un jugement. L’étude des biais cognitifs fait l’objet de nombreux travaux en psychologie cognitive et en psychologie sociale. Source : Wikipédia.
[2]Oskamp, S. (1965). Overconfidence in case-study judgments. Journal of Consulting Psychology, 29(3), 261–265. https://doi.org/10.1037/h0022125
[3]L.J.Peter et R.Hull, Le principe de Peter, Ed. Stock, 1970
[4]Ibidem, page de couverture.
[5] Jacques Michelet, Prendre soin de soi et de l’autre en soi, Ed. L’Harmattan, Paris, Septembre 2020, p.140 ( à propos de la lucidité).
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