François Roustang et le désintérêt de soi qui permet la libération de soi.

François Roustang  et le désintérêt de soi qui permet la libération de soi.
Par

socrate chaman avec f rostang

Il s’agit de se délivrer soi mais pas par souci de soi. Se soucier de soi c’est tourner en rond. La connaissance de soi est typiquement occidentale. Elle privilégie l’ego et le mental. La psychologie n’est pas intéressante. Elle prône la connaissance des soi, concept typiquement occidental. D’ailleurs, dans son anthropopsychiatrie, Jacques Schotte nous dit aussi ceci : « la Psychologie est une affaire trop importante et trop sérieuse pour être confiée à des psychologues » ? [1].

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La culture occidentale est dans l’impasse. Le discours normatif est psychologisant. Il contrôle et cogite (cf. Descartes).

Là nous sommes dans un conflit culturel.

La culture orientale, au contraire, préconise de ne plus s’occuper de soi. Au fait, l’orient ne connaîtrait pas la culpabilité !

La mystique orientale préconise et favorise le lâcher de l’égo, appelé abusivement « lâcher-prise » (exploité par le marketing psychologique !) et le dépouillement c’est-à- dire ne pas être dans l’appropriation. « Se dépouiller » signifie l’abandon du soi.

Mais qu’est-ce que le soi ? Le Soi ?

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Grammaticalement, le mot est généralement utilisé comme le pronom réfléchi de la troisième personne indéfinie. On le rencontre par exemple comme complément d’une préposition, « en soi », pour renvoyer à l’existence, à « ce qui est ». Il peut aussi être nominalisé, « le soi », quand il se rapporte à l’individualité. Enfin, il se trouve différencié par une majuscule, « Soi », quand il traduit une notion plus spirituelle, en particulier en traduction de notions de la philosophie indienne et chez Gustav Jung qui en fait un concept clé dans sa psychologie analytique.

Se libérer du souci de soi telle est la proposition thérapeutique de François Roustang. Comment ?

Grâce à l’hypnose.

François Roustang rejoint jacques Lacan quand il dit : «  Là où je suis, je ne pense pas. Là où je pense, je ne suis pas. ».

Il faudrait donc lâcher la pensée pour être présent à ce qui se passe. Comment ? Grâce à l’hypnose toujours d’après François Roustang.

L’hypnose va, dans un premier temps, se centrer sur les points névralgiques vécus par la personne en souffrance et défaire les nœuds et, dans un deuxième temps, permettre de ne rien faire et rester dans le présent en accompagnant le mouvement de la vie. Accompagner le mouvement de la vie c’est rester en position d’émerveillement par rapport à l’autre et non pas contempler son nombril. Il faudra abandonner l’hybris.  L’hybris (aussi écrit hubris, du grec ancien ὕϐρις / húbris) est une notion grecque que l’on peut traduire par « démesure ». C’est un sentiment violent inspiré par les passions, et plus particulièrement par l’orgueil.    En hypnose on va se contenter de ne rien faire, de ne faire aucun effort, de ne plus se centrer sur ses préoccupations, de laisser tomber les choses et de prendre conscience de l’être en soi, de l’ensemble de nos forces. En anglais on peut le dire comme suit : « Let it be ! »

C’est la fin de la maîtrise et le début de l’inconscient qui recycle, un peu comme dans les rêves en acceptant un état de confusion généralisé.

 Vidéo de toute l’interview de François Roustang sur Youtube:    https://www.youtube.com/watch?v=x5W5Hc8ae4U

[1] J.Schotte, « Un parcours », 2006.

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