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La pulsion et l’analyse pulsionnelle :

La pulsion et l’analyse pulsionnelle :
Par

pulsion
LA PULSION :
Le mot pulsion vient du latin pulsio (action de pousser, pellere, pulsum). Il est une traduction du terme allemand Trieb, qui a été utilisé par Freud. La notion de pulsion est théorisée par Freud dès ses premiers écrits avec notamment la première topique, puis repris dans la seconde topique. Elle repose sur une vision dualiste : une pulsion (ou un groupe de pulsions) s’oppose à l’autre et ce conflit dynamique s’insère dans la métapsychologie.
« Le concept de pulsion nous apparaît comme un concept limite entre le psychique et le somatique, comme le représentant psychique des excitations issues de l’intérieur du corps et parvenant au psychisme, comme mesure de l’exigence de travail qui est imposé au psychique en conséquence de sa liaison au corporel . »
En psychanalyse la théorie des pulsions (amour et faim, vie [Éros] et [Thanatos]) est un concept fondamental de la métapsychologie.

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La pulsion est définie par Freud comme une poussée constante et motrice qui vise à une satisfaction et est le moyen initial de cette satisfaction. « Processus dynamique », elle est dotée de quatre caractéristiques :
• la poussée (sa tendance à s’imposer, ou « le facteur moteur de la pulsion »),
• sa source (« le processus somatique qui est localisé dans un organe ou une partie du corps » : la source pulsionnelle),
• son « objet » (« … ce en quoi ou par quoi la pulsion peut atteindre son but » et « ce qu’il y a de plus variable dans la pulsion, il ne lui est pas originairement lié »),
• son but (qui est, in fine, « toujours la satisfaction d’un désir qui ne peut être obtenue qu’en supprimant l’état d’excitation à la source de la pulsion »).

La pulsion est une poussée constante ; est un afflux d’excitation, une charge énergétique qui vise la satisfaction de l’objet. Elle a une source (zone érogène).

Pour un sujet, la sexualité est pulsionnelle ; c’est-à-dire qu’elle se manifeste comme une contrainte et non comme un choix. Le sujet est le résultat de l’histoire des pulsions et il reste soumis à leur pression constante. Pour le dire platement, il n’a pas le choix, il doit faire avec !
Prenons l’exemple de la pulsion orale. La pulsion orale n’a rien à voir avec la nourriture. Elle a à voir avec le sein, l’objet a. Le but est la satisfaction et une décharge provisoire. La bouche ne sert pas uniquement à la fonction de nutrition. Si la mère comble le gouffre, remplit les besoins, les devance, alors le désir n’a plus de place. L’aliment devient persécuteur. Il est nécessaire de maintenir un espace pour le désir. Le désir inclut l’intervalle. L’absence de l’autre = sa présence comme autre. C’est le désir qui va construire le sujet. Le désir=manque à être, moteur, donne du sens. D’où l’importance de découvrir ce qu’on est en tant que sujet.

Pour Lacan, l’objet de la pulsion, c’est l’objet du désir. Il n’y a qu’un seul objet, matriciel; il l’appelle objet « a ». L’objet « a » est « l’objet cause du désir ». C’est la souffrance qui nous fait cogiter. Les causes de la souffrance relèvent du désir. Et la cause du désir est l’objet petit a. L’objet « a » place le sujet de l’inconscient en rapport avec sa pulsion. Freud montre que les pulsions ne tiennent leur existence qu’au fait qu’elles ne peuvent atteindre leur but. Il en dénombre cinq qui sont les cinq façons pour la pulsion de s’organiser, de s’organiser pour rater. On peut les faire correspondre aux cinq formes de l’objet a : le refoulement (la graine, les fèces) ; la sublimation (le fruit, le sein) ; le retournement sur la personne propre (la tige, le regard) ; le renversement dans le contraire (la fleur, le rien) ; le passage de l’activité à la passivité (la feuille, la voix).

Lacan montre le trajet de la pulsion scandé par trois temps :
1) temps actif de l’objet a : « manger, chier, voir et entendre » ;
2) temps passif de l’objet a : « être mangé, être chié, être vu, être entendu ».
3) temps réfléchi de l’objet a : « se faire manger, se faire chier, se faire voir, se faire entendre ».
La pulsion est le représentant psychique visant la satisfaction du besoin. Voici différentes pulsions:

– La pulsion sexuelle : soumise au principe de plaisir, elle reste fondamentalement narcissique. C’est la pulsion de vie. La libido (« le désir » en latin) désigne le désir sexuel. C’est une métaphore utilisée par S. Freud pour désigner l’énergie des pulsions sexuelles. L’amour, comme expression des pulsions de vie, représenterait tout ce qui cherche à se lier, la haine constitutive des pulsions de mort tout ce qui cherche à se délier.

– La pulsion de mort : autodestruction, agression, projection. Angoisse de morcellement et d’effondrement. D’où le rôle de la projection qui constitue un moyen de délivrance de l’angoisse. L’angoisse surgit de l’action de la pulsion de mort : peur de l’anéantissement, de la persécution d’où la relation d’objet agressive (pulsions agressives). D’où les états schizoïdes, schyzo-paranoïdes dominés par la pulsion de mort. Ces états seront contrebalancés par l’action des pulsions de vie qui assurent l’introjection des aspects positifs de la mère. L’identification projective est une décharge. Trop excessive celle-ci peut nuire au travail élaboratif. La contenance va désintoxiquer les angoisses intolérables d’où la nécessité de faire appel au sens de la réalité du patient. Il s’agit de se mettre à penser avant d’agir. La position de confrontation à la réalité modifie et limite la pulsion de mort.

La clinique nous enseigne à quel point le penchant à l’agression constitue une prédisposition pulsionnelle humaine originelle et autonome. Voici ce que Freud évoque à propos de notre rapport à l’autre : « …la tentation, celle de satisfaire sur lui son agression, d’exploiter sans dédommagement sa force de travail, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ce qu’il possède, de l’humilier, de lui causer des douleurs, de le martyriser et de le tuer » (in « Malaise dans la culture »).

– La pulsion du moi : non libidinales, de conservation de soi, est une volonté de puissance.

– La pulsion d’inter-liaison : soumise à la contrainte d’une auto-organisation processuelle est fondamentalement communautaire.

– La pulsion d’emprise : « Freud la conçoit en étayage sur un appareil d’emprise (main-bouche-œil) qui lui fourni sa source et en détermine la poussée. La pulsion d’emprise joue dans ces conditions un rôle capital dans la pulsion d’investigation. Le but de celle-ci est la recherche du plaisir par la manipulation et par l’emprise sur l’objet qui peut en être cause…. La clinique montre la nécessité d’une emprise maternelle suffisante pour que l’enfant puisse développer un sentiment d’appartenance, nécessaire à la structuration de son identité. S’appartenir soi-même passe par la nécessaire reprise de l’emprise première dans la pulsion d’investigation….La clinique nous fait constater que l’excès de l’emprise maternelle sur l’appareil d’emprise de l‘enfant, sur ses objets, produit la pensée psychotique et certains effets en sont repérables dans la pensée idéologique. »
Pulsion sexuelle, de mort, d’emprise,… Voici, pour nous résumer, un schéma qui résume ces notions :
Deux autres notions classiques sont celles de masochisme primaire et de masochisme secondaire. Par masochisme primaire, Freud entend un état où la pulsion de mort est encore dirigée sur le sujet lui-même, mais liée par la libido et unie à elle. Ce masochisme est dit « primaire » parce qu’il ne succède pas à un temps où l’agressivité serait tournée vers un objet extérieur, et aussi en tant qu’il s’oppose à un masochisme secondaire qui se définit, lui, comme retournement du sadisme contre la personne propre et s’ajoute au masochisme primaire. L’idée d’un masochisme irréductible à un retournement du sadisme contre la personne propre n’a été admise par Freud qu’une fois posée l’hypothèse de la pulsion de mort.
Pour Freud l’appareil psychique est essentiellement soumis aux forces pulsionnelles internes qui l’obligent à des « activités compliquées s’engrenant les unes dans les autres ». L’activité de l’objet devient secondaire : « nous sommes donc bien en droit de conclure que ce sont elles, les pulsions, et non pas les stimuli externes qui sont les véritables moteurs de progrès… ». « André Green rappelle que le fonctionnement psychique est soumis de l’intérieur et de l’extérieur à la liaison structurelle qui unit la pulsion à ses objets. » A mes yeux, dit-il, l’objet est le révélateur de la pulsion ».

La pulsion trouve satisfaction dans des activités (profession, amitiés, loisirs,…). Prenons la pulsion et le choix de la profession.

– Pulsion et choix de la profession ou ergotropisme :

Le mot allemand « Beruf », qui signifie « profession », a une proche parenté avec le mot « Berufung », qui signifie « appel, vocation ».
« Le métier représente plus qu’une simple source de revenus. Il sert, partiellement ou totalement à satisfaire, à détourner, à socialiser ou à ennoblir les besoins pulsionnels qui sont en action dans les couches les plus profonds de la vie pulsionnelle. Ainsi ce qui n’était que simple « occupation » devient une profession choisie part instinct. En choisissant une profession, l’individu se cherche une possibilité de donner une forme sociale à la satisfaction des exigences pulsionnelles primaires et géniques qui l’habitent de façon latente, c’est-à-dire dont il est conducteur ».
La profession offre des satisfactions par rapport aux besoins intimes de la personne d’où l’importance de trouver une structure de profession où les besoins vont trouver à se satisfaire.
L’adaptation professionnelle équivaut à la satisfaction de besoins pulsionnels et permet d’échapper à la maladie : ex. : la pulsion sadique par exemple peut être sublimée dans le métier de chirurgien, de boucher c’est-à-dire transformée en tendances positives et non assassines. Il s’agit de satisfaction de besoins socialement acceptable à travers un métier.
Allons plus loin dans le système pulsionnel de Szondi avec les facteurs et vecteurs pulsionnels et plus précisément dans la description des pulsions sexuelles, du moi, paroxysmales et de contact :

– La Pulsion sexuelle, de contact, du moi, paroxysmale selon Szondi:

« Dans notre théorie des pulsions, nous appelons les besoins pulsionnels également des « facteurs pulsionnels ». « Facteur » signifie aussi bien celui qui « fait », qui « produit ». Par le mot « facteur pulsionnel », nous avons voulu indiquer précisément que les besoins qui « font les pulsions » sont les facteurs de la vie pulsionnelle. Les besoins ne sont pas encore des pulsions, mais ils sont les sources des énergies latentes qui alimentent constamment les pulsions. Pulsions= vecteurs pulsionnels. Nous appelons ainsi l’entrelacement de deux de ces besoins (facteurs pulsionnels) qui poursuivent le même but. Nous disons : dans le système pulsionnel de la psychologie du destin, une pulsion-comme vecteur pulsionnel- signifie toujours un entrelacement, limité à deux facteurs pulsionnels coopératifs déterminés, de besoins qui suivent un but bio-psychologique unique.
Selon cette conception :
La pulsion sexuelle est l’entrelacement de besoins pulsionnels féminins et masculins. Les deux facteurs pulsionnels suivent le but et l’orientation d’une activité d’accouplement.
La pulsion de contact est l’entrelacement du besoin « d’aller à la recherche d’un objet » et du besoin de d’accrocher à l’objet trouvé. Ce n’est qu’ensemble à deux qu’ils réalisent la pulsion de contact.
La pulsion du moi est l’entrelacement du besoin d’expansion du moi (dilatation du moi=égodiastole) et de son besoin partenaire, coordonné, de concentration du moi (rétrécissement du moi=égosystole). Les deux besoins poursuivent le même but qui est d’assurer l’unité et la santé à la vie inconsciente du moi.
La pulsion paroxysmale se compose de deux besoins qui conditionnent ensemble le comportement éthique et moral, ou non-éthique et immoral, de l’individu. Il faut souligner ici que ce n’est pas l’éthique ou la morale en elles-mêmes qui sont pulsionnelles, mais seulement le comportement éthique ou moral. L’un des besoins de la pulsion paroxysmale contraint l’individu à faire valoir dans son comportement la loi intérieure éternelle « tu ne tueras point ! », en compensant toutes les exigences mortifères qui surgissent. L’autre besoin conditionne l’adaptation aux lois morales extérieures, liées au temps, et contraint l’individu à ériger pour son comportement moral les barrières de la pudeur et du dégoût. Ce dernier besoin détermine donc tout ce que doit cacher un homme, vivant dans un espace social civilisé, et fixe les limites à l’intérieur desquelles l’individu peut se mettre à découvert. Le but commun de ces deux besoins est donc de régler le comportement éthique et moral. Toutes les pulsions ont deux caractères permanents. Premièrement, elles déterminent des actions et des comportements et non des émotions ou des activités intellectuelles. Il est vrai que les émotions accompagnent toutes les activités pulsionnelles, mais elles ne sont jamais des pulsions et sont alimentées par d’autres sources, exactement comme l’intelligence. Deuxièmement, chaque pulsion n’a qu’un seul but, qui est de se satisfaire en « laissant s’écouler » sa tension dynamique, indépendamment du fait que la pulsion reste inconsciente ou qu’elle pénètre dans la conscience ».

Poursuivons avec Imre Hermann concernant ce qu’il a appelé la pulsion d’agrippement ou de cramponnement :

– Pulsion d’agrippement ou de cramponnement :

« Hermann est, en effet, le premier à mettre en évidence chez l’homme la persistance de deux « instincts archaïques », de deux pulsions complémentaires : la pulsion de cramponnement à l’objet originel et la pulsion de « recherche » de la nouveauté. » Cette pulsion se décline en trois temps à la manière lacanienne de définir la pulsion :
« Le premier temps est actif : ici, ce sera « agripper ». Et le bébé est, en effet, équipé pour, on le voit notamment avec le « grasping reflex ». Le deuxième temps est passif, soit : « être cramponné ». Ce dont l’enfant a le plus grand besoin. Le troisième temps est peut être le plus important-au moins à repérer. C’est cette sorte de forme réfléchie qui est « se faire agripper ». En référence à Lacan on dira : « l’enfant vient crocheter la jouissance de l’Autre. En effet, le bébé, qui a beaucoup de compétences, vient s’accrocher à sa mère là où il suscite ce plaisir particulier du rire. Pour résumer, un être humain, bien au-delà de sa vie de bébé, a besoin de s’agripper, d’être agrippé et de se faire agripper pour assurer son équilibre et sa santé.
Imre Hermann met en évidence cette tendance au cramponnement, il met aussi en évidence que, quand cela ne se passe pas suffisamment bien, la tendance au cramponnement va se maintenir chez le sujet de manière anachronique et donner lieu à une série de symptomatologies qu’il regroupera sous l’appellation « syndrome du cramponnement ». On y retrouve des formes de cramponnement compulsif qu’on observe malheureusement très bien chez des enfants psychotiques ou autistes. On pensera aussi à toutes les conduites addictives. Pour lui, par exemple, fumer est une manière très claire de s’auto-cramponner. Notamment parce que cela passe par l’accrochage manuel mais aussi par un cramponnement buccal. Mais Hermann met en tension cette nouvelle pulsion qu’il dégage- la pulsion d’agrippement- avec une tendance antagoniste qu’il va appeler la recherche. Il y a donc une tendance originelle à se cramponner au premier objet, à savoir la mère, et puis une autre tendance originelle, pulsionnelle chez l’homme, instinctuelle chez l’animal, à aller à la recherche d’un second objet que Leopold Szondi va reprendre pour faire le vecteur du contact.
« La tendance au cramponnement peut faire l’objet d’échecs dont les effets sont traumatiques. Un enfant, qui ne pourra pas suffisamment expérimenter un cramponnement minimal, vivra passivement un traumatisme qu’il tendra à surpasser par un retournement actif…L’enfant traumatisé dans la passivité peut devenir un hyperactif du détachement ; et c’est bien ce que l’on observe si fréquemment dans ce qu’on appelle les troubles du détachement. Rappelons avec Jacques Schotte que les troubles du contact sont les pathologies de la base. La pensée anthropopsychiatrique de Schotte met en évidence que notre condition humaine est d’être chacun confronté à ces quatre registres de l’existence que sont les névroses, les psychoses, les perversions et les troubles du contact.

La violence des pulsions :

« Chacun est tiraillé par ses pulsions. Pulsions de vie et pulsions de mort. Envie de se laisser envahir. De prendre. On lâche prise. On ne se contrôle plus. On touche, caresse, parcourt, pénètre. Vite. Frénétiquement. Doucement. On se laisse toucher, caresser, parcourir, pénétrer…d’un certain point de vue, la sexualité est un miroir de l’humain et de ses contradictions….Le désir nous jette presque hors de nous, mais lorsqu’on existe comme « sujet », il y a toujours la possibilité, après le moment de la jouissance et du ravissement érotique, de revenir à soi et de réinstaller les frontières qui nous permettent de ne pas partir à la dérive, de ne pas nous perdre totalement. Reste la question de la violence des pulsions. Les liens qui existent entre la violence et la tendresse représentent l’un des aspects les plus complexes de la sexualité. Ce qui est en jeu, c’est le délicat problème de la place des pulsions dans le cadre de la sexualité. Car, et il s’agit là d’un fait incontestable, toute sexualité présente une composante pulsionnelle et violente : ce qu’on appelle généralement la « violence des passions ». Tout individu, lorsqu’il vit une passion, jongle entre le désir de posséder l’autre et l’envie de se déposséder lui-même, le besoin de maîtriser autrui et l’attrait de se laisser maîtriser par l’autre. Ce qui veut dire que, parfois, il se retrouve débordé par ses pulsions et leur violence. Cependant, reconnaître la violence intrinsèque de la passion ne signifie pas défendre l’idée que la violence est, en tant que telle, une source d’excitation et de désir. De même, faire de la place au désir – désir qui peut nous amener à vouloir nous approprier l’autre et l’enfermer dans les frontières de notre monde – ne signifie pas effacer autrui et croire que l’autre n’est qu’un objet à notre disposition. Dans l’expérience sexuelle, deux êtres peuvent découvrir le « pli inimitable de leur identité », en même temps que l’équilibre instable entre le désir de s’unir à l’autre – qui relève de la pulsion de vie – et la tendance à se l’approprier et à le détruire qui relève au contraire de la pulsion de mort. Rencontrer une personne signifie d’ailleurs s’ouvrir à elle. Mais cela n’est possible qu’à condition de prendre ce qui est donné, de ne pas mettre l’autre en condition de contrainte, de ne rien lui arracher. La violence, quant à elle, intervient là où la rencontre laisse la place à la négation de l’autre et à son aliénation ; là où, donc, la rencontre n’est plus possible. »

L’analyse pulsionnelle selon Ophélia Avron :

Dans sa pratique psychodramatique en groupe Ophélia Avron questionne l’endroit pulsionnel chez ses patients en posant des questions clé comme : « Comment vous entendez ça ? (Ce qui vient d’être dit).Qu’est-ce qui vous touche ? (Endroits sensibles).Qu’est-ce que cela vous fait ? Qu’est-ce que vous ressentez par rapport à ce qui vient d’être dit ? Ca insiste de quel côté ? Qu’est-ce que çà vous rappelle ? ».
O.Avron distingue aussi, en dehors de la pulsion sexuelle, la pulsion d’interliaison psychique. Dans cette dernière il s’agit d’une pulsion qui nous conduit vers l’autre, où se fait la recherche de l’autre, du plaisir et en même temps de rendre l’autre heureux. On compose pour garder l’autre. Dans cette atmosphère énergétique il y a une mise en activité directe des psychismes entre eux. Il y a mobilisation des uns par les autres, de l’empathie à double sens et cela se fait aussi à un autre niveau que la parole. Une trame est mise en travail du fait des effets de la présence non comblante (effets d’absence et de présence). Dans la présence de l’autre il en reste toujours des inquiétudes. Cette mise en activité directe des psychismes entre eux, par des mouvements de liaison et de déliaison, ouvre la voie à la transmission des contenus représentatifs internes vers l’autre avec un impact de retour. « Mettre en scène les difficultés d’un patient, dégager la scénarisation fantasmatique, participer au réseau rythmique, c’est travailler en même temps sur les contenus libidinaux les plus secrets et sur la trame de liaison collective dont ils ne peuvent jamais entièrement se dissocier car ils ont été conjoints dès le départ et fortifiés tout au long du développement des processus de pensée ».
Dans sa pratique psychodramatique groupale, O.Avron tente de faire circuler la pensée, de sortir des clivages. Mettre du jeu dans le groupe permet de sortir de la pensée clivée et de la sidération. Les participants vont être aidé en étant stimulé à décoller du besoin de faire, de l’agir et en s’interrogeant sur ce qui les déborde. A ce niveau plusieurs techniques sont utilisées dont celle notamment du renversement de rôle qui va permettre de décoller du vécu émotionnel. Cette technique sera surtout utilisée lorsque qu’il ya trop de projection, quand l’autre n’est plus vu comme un partenaire, quand il n’y a pas suffisamment de conscience. Le jeu de rôle va redonner du poids à la parole.
MOTS-CLES :

Charge énergétique – se mettre à penser avant d’agir – s’appartenir – l’objet est le révélateur de la pulsion – violence des passions – pulsion de mort – pulsion de vie.

Références:

Sigmund Freud, Pulsions et destins des pulsions, (1915), Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2010 ou Ed.: Presses Universitaires de France, Coll.: Quadrige Grands textes, (ISBN 2130579574).
René Kaës, La parole et le lien. Ed.Dunod, Paris, 1994. P. 325-326.
Schéma de Patrick De Neuter, in Conférence du Champ Analytique, 7/12/2015.
Ophélia Avron, La pensée scénique, Ed. Eres 1996.p.84.
Leopold Szondi, L’analyse du destin.Ed. Nauwelaerts,1972. P.98.
Ibidem. P132-133.
Didier Robin,Dépasser les souffrances institutionnelles. Ed. PUF. 2013. P..109.
Ibidem.P..113.
Ibidem.p.116.
Michela Marzano, Les avatars du désir, Violence et agressivité au sein du couple (vol.1).Ed. Bruylant-Academia,LLN,2009.P.17-18.
Ophélia Avron, La pensée scénique, Ed. Eres 1996.p.194.

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